Frédéric HOYER est un chercheur.
Il cherche, il creuse, il bine, il pioche. Depuis les Beaux-Arts, l’artiste est en recherche.
Et qu’a-t-il trouvé depuis tout ce temps-là ?
Un Radis ...
Un Radis obsessionnel, qui, jadis Radis, aujourd’hui motif, prétexte à peinture. Son Radis a poussé tout seul, comme ça, dans son atelier.
Aujourd’hui, ce motif est identitaire.
L’artiste l’a choisi librement.
Ainsi, nous le reconnaissons entre mille.
Son motif s’est planté, enraciné dans la vie de l’artiste, et structure son art.
Frédéric est alors le jardinier non seulement de ses œuvres, mais aussi, son Radis nous interroge sur notre propre condition humaine.
Que serions-nous si nous redevenions enfants turbulents ?
Que serions-nous si nous avions été élevés par une louve en pleine nature. Romulus et Remus, Amala et Kamala, l’enfant sauvage de l’Aveyron.
Comment jouaient-ils ?
Et avec quoi ?
Jouaient-ils avec des racines ?
A l’instar de Claude VIALLAT qui joue avec des haricots, le Radis ne serait-il pas une forme reconnue par les Enfants Sauvages ?
Le Radis rebelle, qui nous pousse à une quête identitaire; ce Radis, enraciné dans l’œuvre de Frédéric HOYER, nous rappelle aussi la nécessité qu’a l’homme de rêver. Mais cette part de rêve que nous avons tous, cette « tête dans les étoiles », cette quête que nous avons tous d’un mieux, d’un art, d’un absolu, n’est pas sans avoir, et Frédéric nous le rappelle, les pieds dans le terreau.
Frédéric HOYER est un Enfant Sauvage, indocile et libre.
Laurent PASCAL
L'atelier de Frédéric se situe proche de la gare de la ville de Sète, dans des anciens entrepôts de la SNCF .